< crémeux. Je n’aime pas le tramway qui est le transport le plus lent que je connaisse mais je ne peux pas nier qu’il participe à rendre ce décors vivant avec parfois son klaxon sonore qui fait sursauté les oiseaux.
Le temps joue également un rôle important pour créer l’âme de la ville car dans ce grand théâtre, il faut que chacun trouve sa place et que les bâtiments se patinent. Le barman qui fait l’angle possède sa boutique depuis vingt ans transmettant l’amour de son bar par son humeur joviale et sa joie de revoir les habitués se presser. Les traces de rouilles légères sur le côté de sa devanture font ressortir un coté ancien qui évoque la bonification du temps. Qu’est ce que j’aime quand tout n’est pas net et impeccable ! Cet excès de propreté ou de peinture fraîche m’avaient empêché d’aimer l’Australie mais ici la vie reprend ses droits avec les feuilles mortes sous les arbres, des briques légèrement tachetées par la souillure du temps... Parfois l’insolite rajoute une touche supplémentaire dans ce théâtre vivant comme cette vache perchée dans un arbre ou les couleurs vives de ces immeubles arrondies. A chaque fois je suis émerveillé par le bon goût des australiens avec des mélanges des genres toujours réussis.
La fraîcheur de Melbourne dans cet hiver approchant donne l’occasion à ses habitants de vêtir plusieurs couches de vêtement qu’ils arrangent à leur manière. Je trouve les Australiens plus beaux ainsi vêtus et cela contribue à rajouter de l’hétérogénéité dans la ville. Il est vrai que les tongues, T-Shirt ne décorent pas vraiment une ville !
Assi sur une petite place accessible après avoir bifurqué de la grande rue par une allée piétonne sous des arcades, je me sens bien. L’espace est agréable avec d’un coté
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