Un phare dans l'océan

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Aujourd’hui, j’ai eu une présentation sur le SIDA en Afrique du Sud. Images bouleversantes sur fond de musique de Philadelphia. Cette population infestée par le SIDA n’a rien demandé mais elle est déjà condamnée. Vidéo terrible, choquante et injuste où les enfants et les jeunes femmes sont les premières victimes. Alors que faire pour réparer cette situation horrible qui m’a ému si violemment que je n’ai pas pu regarder la totalité des images ?
La première réponse est bien sûr de soigner les malades. Il existe la trithérapie mais celle-ci coûte cher et les firmes pharmaceutiques ne sont pas des enfants de cœur. Il est normal qu’elles gagnent de l’argent pour financer d’autres recherches et rétribuer toutes les personnes qui ont contribué à produire ces médicaments. Dans l’avenir, nous avons besoin de ces firmes car elles portent l’espoir de trouver mieux que la trithérapie et nous espérons tous qu’elles arriveront à détruire ce virus mutant.
Si une organisation internationale achète à un prix raisonnable les brevets nécessaires pour soigner les millions de contaminés, il devrait être possible de soigner la planète ou du moins ralentir l’infection. Cette organisation serait financée par la générosité internationale et notamment par les milliardaires américains.
Il y a un autre effet bénéfique à l’achat du brevet. Les firmes pharmaceutiques sont obligées de trouver quelque chose de mieux que la trithérapie pour continuer à engranger de l’argent. En effet, l’achat du brevet est un droit d’usage sans aucune restriction. L’organisation internationale pourra produire des milliers ou des millions de médicaments sans payer un centime de plus aux firmes pharmaceutiques. C’est primordial car celles-ci ne peuvent plus vivre sur une rente et elles sont forcées d’innover pour survivre. Bien sûr le gros chèque qu’elles toucheront leur permettra de financer plusieurs dizaines de mois de recherche car rappelons le, elles restent les organisations disposant du savoir faire pour trouver de nouveaux vaccins. Si elles font banqueroute, qui trouvera les médicaments ?
Le problème du SIDA ne se réduit pas à la recherche d’une solution médicale car il faut accompagner les malades en leur donnant une place dans la société, il faut ralentir la propagation du virus qui a fait passer l’espérance de vie en Afrique du Sud de 62 ans en 1990 à 51 ans en 2005. Autant d’actions qui demandent de l’éducation avec l’utilisation du préservatif, l’acceptation des séropositifs dans l’environnement de tous les jours mais aussi la violence faite aux femmes.

Ce type d’action donne du cœur à l’ouvrage, justifie ce livre et mon combat. Dans dix ans, quand je créerais Hope, je créerais cette organisation internationale et devant l’ONU je ferai voter une résolution obligeant les firmes pharmaceutiques à vendre leurs brevets à un prix couvrant leurs dépenses de recherche avec une prime substantielle pour les encourager à investir. Il est hors de question de payer pour tous les financiers ou cabinets d’audit qui voudront se greffer pour toucher une part d’un gâteau dont ils n’ont rien apporté.

Ce qui est vrai pour le SIDA est vrai pour les autres maladies. Les malades doivent pouvoir être soignés à un prix raisonnable. A Hope, j’essaierai de financer un laboratoire public dont l’objectif principal sera de simplifier les processus de fabrication des médicaments pour les rendre moins chers. Les entreprises pharmaceutiques sont avant tout gérées par des financiers dont l’objectif est de faire de l’argent. Plus ils vendent cher, plus ils atteignent leurs objectifs de rentabilité. Il est donc important qu’un contre pouvoir rappelle le serment d’Hippocrate aux firmes pharmaceutiques et que la vie ne se résume pas à l’argent. Tout brevet déposé à Hope et tout médicament utilisé à Hope devra faire l’objet d’une présentation minutieuse à ce laboratoire. Celui-ci essayera d’améliorer le processus de fabrication et évaluera le prix de production du médicament. Il rendra un avis d’expert sur le prix qui devra être pratiqué sur le territoire de Hope. La firme pharmaceutique devra appliquer ce tarif ou son brevet tombera nécessairement dans le domaine public. L’autre fonction de ce laboratoire public sera donc de produire lui-même les médicaments que les firmes pharmaceutiques ont jugé non lucratifs avec obligation de les vendre au prix qu’il a lui même indiqué, diminué des coûts de recherche qu’il n’a pas eu à financer. Pour protéger les firmes pharmaceutiques d’éventuels abus, le laboratoire ne pourra pas vendre à perte et devra faire des bénéfices. Si la production d’un médicament s’avère déficitaire, le prix proposé par la firme pharmaceutique est accepté sans renégociation possible avec l’arrêt de la production par le laboratoire public. Avec ce type d’organisation, le prix de vente retrouve une certaine réalité physique que les intermédiaires financiers lui avaient fait perdre en ponctionnant des sommes colossales. La santé redevient ainsi plus humaine car exercée par des gens qui ont obligation de faire le maximum pour aider leurs semblables.

Marc le 20/01/2009


Article rédigé par: Julien Bourlon le 07/03/09
Cet article est la modification du texte de: Julien Bourlon le21/02/09
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