Un phare dans l'océan

Jessica dans la tête


Le lendemain, Marc retourna travailler au restaurant. Jessica était dans sa tête comme une pensée douce. Comme d’habitude, Rodolphe, très élégant, posa sa casquette sur le comptoir.
- Salut Marc, alors ce comité démocrate ?
- Très sympa et Jessica très belle, répondit Marc avec un grand sourire.
Rodolphe était très cultivé et Marc aimait ces moments d’échange avec lui. La conversation s’orienta comme souvent sur la politique mais Marc ne pensait qu’à Jessica et il se la remémorait avec bonheur. Sa chevelure légèrement bouclée tombait délicatement sur ses frêles épaules, sa peau était douce et sentait mille parfums. Son visage rieur était légèrement marqué par les rides de la malice que l’on trouve au coin des yeux.
- Vraiment belle… lâcha Marc dans un sourire.
Marc avait aimé son discours. Elle avait expliqué son envie d’aider ses prochains. Elle n’avait rien dit de ses origines sociales, mais Marc était persuadé qu’elle était issue d’une famille riche et qu’elle avait toujours vécu dans l’opulence et dans l’adoration de ses parents. Ses vêtements l’attestaient mais c’était les idées de la jeune fille qu’il trouvait trop naïves pour avoir vécu dans un monde mesquin et conflictuel. De plus, étant magnifiquement belle, elle avait toujours eu les hommes qu’elle voulait et ceux-ci s’étaient toujours montrés doux et attentionnés avec elle. Marc pensait qu’elle vivait ce trop plein de bonheur comme une injustice vis-à-vis des autres d’où son engagement politique.
Il se dit qu’elle était vraiment aux antipodes de ce qu’il aimait. Il préférait les Cosettes. Ces filles qui n’ont pas eu de chance dans la vie mais qui ont toujours réussi à s’en sortir par leur seule détermination. Il trouvait ces filles tellement plus belles que celles élevées dans de la soie car le chemin parcouru par ces cosettes leur donnaient une force intérieure qui rejaillissait sur leur beauté. Mais voilà que son cœur endurci par sa vie passée, s’était réchauffé à la vue d’une nantie. La vie est parfois bizarre, pensa-t-il, et c’est pour ça que je l’adore. Rien n’est écrit et tout est à inventer. Qu’est ce que j’aime ces surprises et ces détours…


Article rédigé par: Julien Bourlon le 31/01/09
Ce document a été modifié par :
- Julien Bourlon le 07/03/09 (Jessica dans la tête)
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