Un phare dans l'océan

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Journal : Nuit Mauricienne ou lutte contre le racisme


Sa langue était rose et râpeuse. Elle sortait de sa tête à la peau noire et aux cheveux légèrement crépus. Baiser sucré, salé dans cette bouche étroite et chaleureuse. Cette rencontre avec une mauricienne m’avait ravi et troublé. Est-ce la jeunesse de ces dix huit ans où la senteur de cette peau soyeuse et douce ?
Peu importe, la rencontre était belle et intéressante. L’île Maurice était une juxtaposition de communautés où les noirs restaient au bas de l’échelle. Malgré sa beauté évidente, elle s’étonna qu’un blanc l’embrasse avec tendresse. Chocs des cultures et des couleurs car cela faisait à peine deux ans que blancs, indiens et noirs dansaient ensemble.
Les regards des amis de la jeune Mauricienne nous scrutaient sans cesse à la rendre mal à l’aise. Est-ce parce qu’elle était la plus jolie ou parce qu’elle embrassait un blanc ? Je pris la deuxième hypothèse. Comme je ne souhaitais pas lui faire de tort, je décidais de partir bredouille après l’avoir remerciée de ces instants de douceur.
Plus que l’histoire de l’île Maurice que j’avais lue dans les musées ou le guide touristique, cette rencontre m’avait montré la complexité de mixer les cultures. Certes le chant, la danse ou la fête pouvaient faire tomber les murs de l’incompréhension mais cela restait fragile. Il fallait mixer et mélanger les communautés dès la plus tendre enfance. Les épreuves de la vie nous montreraient que nous sommes faits de la même chair et parcourus des mêmes doutes.

Je savais désormais que Hope allait favoriser, voir forcer le mélange des cultures, couleurs ou religions. L’urbanisme de la cité devait permettre la mixité mais l’école qui reste le lieu de rencontre obligatoire recelait mes meilleurs espoirs pour créer des échanges entre les communautés. Aujourd’hui, j’imagine aisément un petit programme informatique qui attribue des points suivant que la classe comprend des personnes de couleurs ou de religions différentes. Pour qu’une classe soit valide, un nombre de points minimum est requis de manière à être sûr de l’hétérogénéité du groupe d’élèves qui va partager l’année scolaire. Cependant le mérite et le travail doivent toujours l’emporter sur les traits hérités à la naissance. Etre blanc ou noir ne doit en aucun cas favoriser l’entrée dans une école prestigieuse. Si l’égalité des chances entre les communautés existe réellement, seul le travail et le talent doivent être pris en compte.
Par ce système de mixité qui doit être appliqué pour les élèves entre trois et douze ans, je pense que l’on peut améliorer l’égalité des chances et éviter ainsi la mise en place d’une ségrégation positive au niveau des universités ou en donnant des postes à responsabilité. Celle-ci entraîne une injustice car quelqu’un de compétent perd sa place au profit d’une personne moins compétente. Or l’injustice est source de colère et de haine… effet pervers d’une bonne intention.

Cette jolie mauricienne et surtout le regard des autres m’avaient fait ressentir comment les communautés juxtaposées sont source d’incompréhension voir de racisme. Il fallait dissoudre les communautés et cela serait facile pour des enfants de trois ans qui ne sont pas pollués par des années d’injustice prétendue ou réelle.

Marc le 12/01/2009


Article rédigé par: Julien Bourlon le 07/03/09
Cet article est la modification du texte de: Julien Bourlon le19/01/09
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