Un phare dans l'océan

L’isolement et le désir de politique


Paris, la famille, les amis, Estelle et beaucoup d’autres lui manquaient. Marc n’était jamais parti dans le passé et à vingt-cinq ans, les départs sont plus difficiles qu’à dix-huit ans. La soif de découvrir un nouveau pays lui redonnait de l’énergie mais être serveur était exigeant et souvent ingrat. Certains matins, il se demandait ce qu’il faisait dans cette situation précaire alors qu’il avait une situation stable et bien payée en France. Pourtant, il savait cette expérience utile à sa construction d’homme. Toujours sur la brèche, il apprenait ce que les cours et les lectures ne peuvent qu’évoquer : il s’initiait à « l’esclavage moderne ». La vie aux Etats-Unis lui apprenait également beaucoup car il était confronté au peuple américain dont le pays était et resterait longtemps le moteur du monde. Il voulait vivre dans ce pays où tout est possible et où le futur se dessine. Les jours de déprime, il serrait les poings et se concentrait sur les choses à faire en attendant le moment où l’énergie revenue, il aurait la force d’entreprendre de nouvelles actions.

La prochaine échéance était la rencontre avec les jeunes démocrates, programmée le lendemain. Il s’allongea sur son lit et se mit à réfléchir au rôle de la politique. Jusqu’à présent, il voyait les politiciens comme des sangsues qui se nourrissaient des impôts des citoyens. Il était souvent en colère des mesures prises et trouvait qu’ils avaient perdu leur pouvoir car les contraintes économiques liées à la mondialisation les rendaient dépendants du marché. Bien sûr, il restait toujours des domaines non marchands comme l’éducation ou la justice mais ceux-ci le devenaient de plus en plus et les lobbys des professeurs ou des avocats étaient un contre-pouvoir très fort vis-à-vis des politiciens. Marc se demandait parfois si certains milliardaires n’étaient pas devenus plus puissants que les chefs d’état car avec l’argent, ils pouvaient corrompre tous les niveaux de l’état et de la justice.

Malgré tous ces faits, Marc était convaincu que seuls les hommes politiques avaient un réel pouvoir pour changer le monde. Ils avaient les institutions pour eux et les lois qu’ils promulguaient s’appliquaient à tous, mêmes aux milliardaires. Au final, Marc s’endormit avec la conviction que les politiciens étaient les plus habilités pour changer le monde et le rendre plus juste.


Article rédigé par: Julien Bourlon le 07/03/09
Cet article est la modification du texte de: Julien Bourlon le07/02/09
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