Un phare dans l'océan

Julien arrête Jasur


Parveen essayait d’être forte et après le premier moment d’abattement suite à la lecture de la lettre de Jasur, elle s’était relevée. « La vie continue et j’ai désormais quatre enfants qui comptent sur moi ». Cette force de façade se construisait pendant ses nuits où elle pleurait de tristesse et de douleur. La vie lui avait repris tout ce qu’elle avait réussi à reconstruire avec ce deuxième mari qui était parti. Pourtant, elle avait eu de la chance dans son malheur, car Julien s’était montré généreux en lui laissant gratuitement l’appartement de Jasur qu’il avait racheté avec l’argent que lui versait le gouvernement français pour être un agent des services secrets. Ainsi elle n’avait pas eu à déménager suite à la perte du salaire de Jasur. Julien était lui aussi parti car il devait désormais retrouver Jasur pour l’arrêter.

L’agent secret avait retrouvé son émetteur dans le commissariat. Jasur avait simplement changé de chaussure pour s’en débarrasser. Du coup, il pouvait être n’importe où car même si tous les achats sont tracés à Hope, Jasur était capable de s’être procuré la carte bleue de quelqu’un d’autre, voir de vivre sans dépenser un centime. De nombreuses personnes proposaient d’héberger gratuitement les gens chez eux et il existait des foyers pour dormir où l’on donnait les invendus des supermarchés. Si Jasur pouvait être à Hope, il pouvait aussi être en France où il disposait sûrement d’argent liquide pour payer ses dépenses sans qu’elles soient tracées. Julien n’avait donc que deux pistes pour le mener à l’ancien commissaire : Parveen et Marc Couturier. Jasur défendrait la première de ceux qui voudraient lui faire mal et il essaierait de tuer le deuxième. Julien choisit de tendre un piège à Jasur en feignant une attaque sur Parveen. L’ancien commissaire serait plus susceptible de faire une erreur pour défendre sa femme car ses sentiments amoureux altéreraient son jugement.

Le 25 avril, des ex-amis d’Igor Lauxe, l’agent français formé par le KGB et qui secondait Jasur lorsqu’il était encore commissaire, arrivèrent de Russie pour New Vegas où ils se rendirent directement dans l’ancien appartement de Jasur. Pendant ce temps, Julien suivait Parveen par vidéo car il lui avait placé un petit émetteur dans sa boucle d’oreille. L’agent des services secrets n’eut pas à attendre longtemps car Jasur intercepta sa femme pour lui signaler qu’elle était en grand danger. Ils décidèrent de récupérer les enfants avant de partir se mettre au vert. Jasur demanda à Parveen qu’elle aille chercher les quatre enfants pendant qu’il l’attendrait dans un bar à coté de l’école. Julien prit note de l’échange et se rendit immédiatement au lieu du rendez-vous. Quelques instants plus tard, Jasur s’installait pour lire le journal. L’agent des services secrets arriva tranquillement par derrière et lui glissa les menottes, sans que ce dernier n’ait le temps de réagir.
- Veux-tu dire adieu à ta femme ou je t’embarque tout de suite ?
- Les menottes devant les enfants, ce n’est pas une bonne image, répondit Jasur
- Je sais et j’ai envoyé un texto à Parveen pour lui dire que je t’avais arrêté. Elle arrive seule. Je vous laisse deux minutes mais je vous ai à l’œil.
Parveen arriva peu de temps après et elle serra Jasur dans ses bras. Ce dernier ne pouvait pas vraiment bouger car Julien l’avait menotté à un poteau. L’agent des services secrets leur laissa cinq minutes, puis il se manifesta. Quand Parveen le vit, elle le remercia d’un signe de tête puis partit en courant.
- Désolé Jasur mais la fête est finie.
Jasur ne dit pas un mot sur le trajet du retour. Julien conduisait la voiture et il était escorté par deux autres véhicules pour rentrer sur Paris où l’agent du KGB serait jugé. Quelques instants avant de descendre de la voiture, pour rejoindre le quai des orfèvres, Jasur demanda à Julien :
- La mafia russe va vouloir tuer ma famille. Je crois que Parveen et les enfants t’aiment bien. Tu devrais prendre soin d’eux, ils sont adorables.
Sur ces trois phrases lapidaires, Jasur fut sorti sans ménagement de la voiture par un policier français chargé de le mettre derrière les barreaux. Julien n’eut pas le temps de répondre mais de toute façon, aucune réponse n’était attendue. Jasur souhaitait le meilleur pour sa famille qu’il aimait. Julien était célibataire et visiblement un homme au grand cœur, qui pourrait prendre soin des personnes qui lui étaient si chères. Lui dire ouvertement qu’il pouvait prendre soin de sa femme était insupportable mais Jasur savait qu’il ne la reverrait probablement jamais. Attenter à la vie d’un président était ce qu’il y avait de plus grave et il savait que la perpétuité l’attendait.


Article rédigé par: Julien Bourlon le 22/06/09
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