Un phare dans l'océan

Hope s’ouvre à l’Europe avec le plan d’élargissement des 34 prochaines villes


Le référendum pour faire passer la population de Hope de 16 à 50 millions d’habitants avait lieu dans trois mois mais pour une fois, les plans initiaux avaient changé car l’Allemagne, l’Italie ou la Grande Bretagne voulaient profiter de la croissance dont bénéficiait la France depuis la création de Hope. Même si les entreprises des partenaires européens avaient gagné des millions grâce à la main d’œuvre qualifiée et bon marché du nouveau pays, leur croissance économique était beaucoup plus faible que celle de la France qui avait construit de nombreuses infrastructures sur son territoire pour satisfaire les besoins des hopiens. De plus la France se faisait financer les trous de son système de retraites et de sa sécurité sociale par les bénéfices de ses sociétés nationalisées exerçant à Hope. La population vieillissante des voisins européens qui voyait leurs pensions de retraite diminuer inexorablement en était jalouse.

Si les partenaires européens avaient accepté en 2017 que la France mène son expérience en créant Hope, ils voulaient aujourd’hui partager les bénéfices de ce nouveau pays. A l’époque, ils avaient béni le pays de la révolution de 1789 car Hope les aidait à résoudre leur problème démographique en absorbant une partie des immigrés dont ils avaient besoin. Les entreprises européennes qui faisaient des bénéfices, rapatriaient sous forme d’euro un petit pourcentage du labeur des habitants de Hope mais cela n’était pas suffisant. Certes cette immigration dans un autre pays augmentait leurs recettes fiscales, mais elle ne changeait pas leur PIB. Les gouvernements européens avaient également accepté la création de Hope car le projet avait été présenté à leur population comme une action d’œuvre sociale : diminuer la pauvreté dans le monde en sortant 50 millions de personnes de la misère avec comme conséquence directe une baisse de la natalité de ces populations qui permettrait à la Terre de souffler un peu. Bref, les populations européennes de 2017 trouvaient le projet magnifique tant qu’il n’avait pas lieu sur leur territoire.

En 2025 la donne avait changé car après quinze années d’immigration classique pour faire face à la baisse de leur population active, l’Allemagne et l’Italie subissaient des troubles sociaux de plus en plus violents. Les millions de turcs qui avaient débarqué en Allemagne ne s’étaient pas intégrés, entraînant une recrudescence du nazisme qui inquiétait les élites. Pour résoudre son problème d’intégration des immigrés, l’Allemagne regardait la France avec envie car elle disposait, avec tous les enfants de Hope, d’une manne de main d’œuvre parlant français et parfaitement formée grâce à la loi de 2017 qui disait que toutes les personnes de Hope qui passeraient le BAC, acquerraient automatiquement la nationalité française. Ainsi les besoins de main d’œuvre de la France étaient couverts entièrement par les hopiens qui étaient parfaitement intégrés.

Fin 2025, les partenaires européens avaient demandé à la France que l’élargissement de Hope se fasse aussi dans leur pays. L’accès au marché européen était la clé du succès du modèle économique et la France fut obligée d’accepter. Ainsi l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne compteraient chacun deux villes avec l’autorisation de financer partiellement leurs systèmes sociaux par leurs entreprises publiques qui fonctionneraient dans les villes de Hope présentes sur leur territoire. Les habitants de ces villes parleraient leur langue mais celles-ci appartiendraient bien à Hope avec la démocratie participative, le même modèle économique et la même monnaie.

A trois mois du scrutin pour voter l’élargissement du nouveau pays, les sondages restaient au beau fixe avec 78% pour le oui. Les risques d’attentat avaient certes fait baisser le taux de douze points mais l’avance restait importante et Marc Couturier qui préparait cette date avec acharnement n’était pas inquiet. Pourtant, les services secrets français et anglais tiraient les sonnettes d’alarme avec des risques d’attentat de la part des mafias russes et colombiennes, des intégristes juifs, catholiques et musulmans mais aussi de la part des financiers voyous ou des groupes de pressions qui avaient prit peur avec l’extension aux partenaires européens.


Article rédigé par: Julien Bourlon le 10/06/09
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